Comment le VIH détruit-il le système immunitaire ?

Par NATHALIE LADEVEZE, publié le vendredi 21 juin 2024 13:27 - Mis à jour le mardi 25 juin 2024 11:28

Comme tous les virus, le VIH (Virus de l'Immunodéficience Humaine) parasite une cellule pour se reproduire. Il pénètre dans la cellule pour se multiplier. La cellule ne peut plus réaliser des propres fonctions.

Le VIH parasite les lymphocytes T4 qui entraine une diminution de l'efficacité du système immunitaire, ce qui favorise le développement de maladies opportunistes : elles constituent le syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA).

Ces maladies, généralement peu agressives, profitent de faiblesse de l'organisme pour s'installer et provoquer de graves complications

Définitions

SIDA : Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise.

VIH : Virus responsable de l’apparition de l’immunodéficience humaine.

Séropositif : Qualifie une personne infectée par le VIH, et possédant dans son sérum des anticorps spécifiques du VIH

 

1. La structure du VIH

 

2. Le mécanisme d'entrée du VIH dans la cellule

Le virus du sida utilise, pour rentrer dans ses cellules hôtes, les protéines présentes au niveau de sa membrane et de celle de la cellule hôte. La protéine virale gp120 possède en effet un domaine de liaison à la protéine CD4. Le virus du sida est ainsi capable de se fixer spécifiquement aux lymphocytes porteurs de cette protéine, les T CD4. Cette fixation de gp120 à CD4 conditionne l’ensemble des étapes suivantes, permettant la pénétration de la nucléocapside virale dans le lymphocyte.
La fixation de gp120 à CD4 permet de démasquer une autre protéine membranaire virale : gp41. Celle-ci s’insère alors dans la membrane du lymphocyte, permettant la fusion des deux membranes, et ainsi l’entrée du virus dans la cellule

 

3. Le cycle du VIH

Figure 3 - Le cycle du VIH en images
Le schéma résume le cycle du VIH. Pour une animation voir ci-dessous.
Légendes :
(1) Attachement : Le virus se fixe sur le lymphocyte T CD4, par reconnaissance entre la protéine virale gp120 et la protéine CD4 du lymphocyte (ainsi qu’un co-récepteur).
(2) Pénétration : Les deux membranes (du virus et du lymphocyte) fusionnent, ce qui permet la pénétration de la nucléocapside (les deux capsides + le matériel génétique, etc.) dans le cytoplasme.
(3) Décapsidation : Les deux capsides se dissocient, libérant l’ARN viral dans le cytoplasme.
(4) Transcription inverse et intégration : Grâce à la transcriptase inverse virale, l’ARN viral est rétrotranscrit en ADN double brin. Cet ADN pénètre dans le noyau, où il s’intègre au génome du lymphocyte. Il est ensuite transcrit en ARN.
(5) Traduction : Après avoir été transcrits par l’ARN polymérase de la cellule, les ARN messagers viraux sont traduits en trois précurseurs protéiques. Ces précurseurs sont clivés par des protéases, pour donner les différentes protéines du virus.
(6) Assemblage : Les protéines virales et l’ARN viral (transcrit par ailleurs) sont associés pour reformer des virus (sans la membrane). Les protéines virales membranaires sont intégrées à la membrane du lymphocyte.
(7) Bourgeonnement : Le virus bourgeonne, emportant un fragment de la membrane plasmique du lymphocyte (qui contient uniquement les protéines membranaires virales).
(8) Libération : Les nouveaux virus sont libérés dans le milieu intérieur. Ils peuvent infecter de nouveaux lymphocytes T CD4.

Auteur(s)/Autrice(s) : Benjamin Pavie, Gilles Furelaud Licence : Pas de licence spécifique (droits par défaut)

 

3. Evolution de l'infection

 

 

4. La transmission du VIH

Le VIH se transmet par trois modes
  • lors des rapports sexuels sans préservatif par ordre croissant sur l'échelle des risques : rapport oral, vaginal, anal
  • par l'échange sanguin : échange de matériel d'injection dans le cas d'usage de drogue par voie intraveineuse, tatouage, piercing, exposition accidentelle au sang de personnels de santé manipulant des objets piquants, tranchants, traînants, souillés par du sang de la mère à l'enfant 
  • pendant la grossesse, l'accouchement, l'allaitement (en l'absence de traitement préventif)

 

5. Se faire dépister

 

6. Le traitement comme prévention

Aujourd’hui la prévention n’est plus centrée uniquement sur le préservatif. Elle est dite diversifiée, car composée de nombreux outils permettant à chacune et chacun d’adapter sa prévention à sa vie, ses possibilités, ses envies, favorisant ainsi une appropriation de la prévention en général. Aujourd’hui la prévention repose sur :
  • les préservatifs
  • le dépistage
  • le traitement post-exposition :
  • la prophylaxie pré-exposition (PrEP)
  • le traitement comme prévention (TasP)
Actuellement, aucun traitement ne permet d’éliminer complètement le VIH de l’organisme. Les meilleurs d’entre eux permettent aux personnes séropositives de bloquer la multiplication du VIH, et ainsi de garder un système immunitaire opérationnel. Ces traitements sont appelés trithérapies, car ils combinent en une seule prise médicamenteuse les actions de trois inhibiteurs de la multiplication virale.

 

 

Clique sur l'image pour rechercher les méthodes de prévention

 

 

Les traitements médicaux contre le VIH

 

 
Sida-Une menace toujours présente